<391> Ich glauben, dass die kurze Zeit Eurer Anwesenheit in Wien Euch noch nicht zugelassen, denselben recht kennen zu lernen, inmaassen, so viel Ich auch sonsten die grossen Eigenschaften dieses sehr meritirten Minister estimire, Ich dennoch aus der Erfahrung weiss, wie er nicht weniger Prévention und Vorurtheile wie andere dorten gegen Mich hege,1 obschon er sich darunter mehr wie andere zu verbergen weiss. Welches Ich Euch doch nur lediglich zu Eurer Direction schreibe.

Friderich.

Nach dem Concept.


5844. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Klinggräffen berichtet, Wien 28. März: „Je viens d'apprendre d'un ami ayant une très bonne correspondance à Paris et étant à même d'être bien instruit, qu'à la vérité le ministère français avait encore cherché à mettre des entraves à l'accommodement de l'Électeur palatin, après l'arrivée du baron Wrede, mais que milord Albemarle a eu ordre de demander au ministère français une réponse catégorique, savoir que, puisque la cour impériale avait accordé à ce Prince tout ce qu'il avait demandé, l'Angleterre exigeait qu'on s'expliquât en France si l'on voulait l'élection ou non, afin de prendre ses mesures en conséquence. Sur quoi le ministère français s'était désisté de son dessein, non seulement par rapport à l'Électeur palatin, mais aussi à l'égard de l'électeur de Cologne.“

Potsdam, 7 avril 1753.

Votre rapport du 28 du mois passé de mars m'a été bien rendu, et je vous renvoie, quant à la négociation avec l'Électeur palatin, aux informations que je vous fais donner du ministère du Département sur la situation présente de cette affaire; mais pour ce qui regarde la prétendue demande de milord Albemarle pour avoir une réponse catégorique, vous pouvez compter que le récit qu'on vous en a fait, a été extrêmement brodé, et que l'Angleterre n'a point osé jusqu'ici de parler sur un aussi haut ton à la France.

J'approuve fort que vous continuez2 à suivre de bien près les allures du chevalier Williams à Vienne; je pense cependant toujours encore que ses chipotages ne roulent que sur l'accession de la Saxe au traité de Pétersbourg à des conditions favorables et d'ailleurs sur les bruits d'une invasion sur l'Hanovre et sur les mesures à prendre le cas arrivant.

Ce que vous marquez au sujet du nommé Berkenmeyer,3 est pour la plupart conforme aux notions que j'ai eues sur son sujet, mais vous pouvez compter que c'est au mois de novembre dernier qu'il est parti de Berlin pour aller à Vienne, et que ce malheureux est le véritable auteur des bruits sots qui ont couru de mes desseins prétendus sur l'Hanovre et le pays de Saxe-Lauenbourg, sans compter d'autres projets ridicules qu'il m'attribue, dont il a voulu imposer à la cour de Vienne,



1 Vergl. Bd. I, 105. 133. 313; V, 503.

2 Vergl. S. 377.

3 Vergl. S. 343.