<393> attendant que vous traiterez ces susdits bruits de controuvés et des visions, aussi souvent que vous le saurez faire sans affectation.

Federic.

Nach dem Concept.


5846. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 10 avril 1753.

J'ai reçu votre rapport du 20 de ce mois. Quant aux bruits de mes prétendus desseins sur le pays de Lauenbourg, ils sont tout aussi faux et ridicules que ceux qui ont couru au sujet d'un envahissement d'Hanovre, au moins pourrez-vous être certain que je n'ai point songé ni à l'un ni à l'autre, et que tout ce qu'on a débité là-dessus, n'ont été que des visions toutes pures dont des gens mal intentionnés avaient imposé au public, et que peut-être la cour de Vienne a fait semblant d'adopter pour augmenter par là l'aigreur du roi d'Angleterre contre moi, mais dont la cour de Versailles désabusera certainement ce Prince et son Conseil.

Pour ce qui regarde mes différends avec l'Angleterre au sujet des déprédations exercées iniquement par ses armateurs contre mes sujets, je veux bien vous dire, quoique pour [votre] direction seule, que je ne suis pas tout-à-fait éloigné d'entrer en composition là-dessus par l'entremise de la France,1 pourvu que les Anglais fassent des propositions raisonnables et qu'ils se prêtent à ce que l'équité demandera. Enfin, on ne dira jamais de moi que j'ai voulu prétendre des choses injustes de la nation ni l'offenser gratuitement.

Federic.

Nach dem Concept.


5847. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 10 avril 1753.

Comme le rescrit du Département qui vous passera à la suite de cette lettre, épuise tout ce que j'avais à vous dire sur votre dépêche du 30 dernier par rapport à la négociation du baron de Wrede et surtout au sujet de ce que M. de Contest vous avait dit relativement aux Saxons, je m'y borne, en ajoutant seulement que, quant aux instances que le roi d'Angleterre a faites à la cour où vous êtes de vouloir bien employer son entremise pour que j'entre en composition sur mes différends avec l'Angleterre, vous pourrez toujours dire à M. de Contest que je ne refuserai pas la médiation de la France pour convenir d'une composition, mais que je lui communiquerais préalablement la réplique à laquelle je faisais travailler encore sur la réponse de l'Angleterre, et qu'alors il serait à voir de quelle manière nous saurions entrer en composition avec celle-ci.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 386.