<395> 2000 Reichsthaler davor bezahle, solches dennoch nicht anders als eine Hauptbagatelle von 300 Reichsthaler ansehe, mithin Mir keine Obligation davor habe. Auf diesen Fall nun wüsste Ich gar keine Ursache, warum Ich Mich von Bezahlung des Kaufgeldes mehren und ihm dadurch etwas offeriren sollte, so er keiner Consideration werth hielte. Daferne Ich aber weiss, dass er von dem wahren Preise des Wäldchens informiret sei und dass demnächst meine Complaisance auch nur einiger Maassen etwas zum guten Success Eurer Negociation beitragen kann, so werde Ich dennoch ganz gerne die Bezahlung des Kaufpretii über Mich nehmen, als worüber Ich Euren Bericht gewärtige.

Friderich.

Nach dem Concept.


5850. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

[avril 1753].1

Milord. Il s'est passé ici depuis un certain temps toute sorte de scènes entre Voltaire et Maupertuis, et, comme je serais bien aise qu'on fut informé chez vous de la vérité, je vais vous en marquer quelques particularités, pour que vous puissiez sans affectation les répandre dans Paris. Voltaire a pris fantaisie de vouloir devenir président de notre académie, et, pour y réussir, il a cru que le meilleur moyen serait de couvrir Maupertuis de ridicule. Pour cet effet, il a pris parti pour König dans une querelle littéraire que celui-ci avait avec Maupertuis, et il a attaqué l'autre grossièrement; ensuite, pour faire imprimer ici ses libelles, il me demanda la permission de faire imprimer sa Défense de milord Bolingbroke, et il se servit de cette même permission pour tromper le libraire et pour lui faire imprimer son Akakia — qui est la plus infâme satire sur Maupertuis. J'en fus informé et je le fis venir. Il fut convaincu de cette fourberie et je le menaçai de le mettre dehors, s'il ne me remettait d'abord toute l'édition de l'Akakia et s'il ne signait un billet par lequel il promettait de n'attaquer ni grands princes ni particuliers et de vivre en repos. Nécessité fut à lui d'en passer par là. A peine fus-je arrivé cet hiver à Berlin, que son Akakia s'y vend. Sur quoi, je fis brûler ce libelle par la main du bourreau et je fis dire à Voltaire que je voulais ravoir la clef et la croix. Après de pressantes sollicitations de sa part, je me laissai fléchir, en prétendant simplement qu'il devait désavouer dans la gazette toutes se sinfâmes satires, ce qu'il fut obligé de faire. Depuis, Voltaire est revenu ici me demander la permission d'aller à Plombières, que je lui ai accordée; mais il a lâché en partant des satires contre moi. Il est à Leipzig, où il fait imprimer de nouveaux libelles, et, tout étant rompu avec lui, il ne reviendra jamais dans ce pays. Comme c'est un méchant fol, il est capable de



1 Einen Brief entsprechenden Inhalts richtete der König am 12. April 1753 an die Markgräfin von Baireuth. Œuvres de Frédéric le Grand XXVII, 1, 226.