<408> sur ces machinations, vous devez observer soigneusement si la cour où vous êtes fera assembler des milices en Hongrie, dans les contrées voisines de la Silésie, si elle tire des régiments de cavalerie de la Hongrie, pour les faire passer en Bohême et en Moravie, si elle fait marcher d'autres régiments encore de l'Autriche, de la Styrie, de la Carnie1 et du Tyrol, pour les envoyer pareillement en Bohême, circonstances sur lesquelles vous devez avoir bien plus d'attention que sur tout ce que le chevalier Williams joue d'intrigues à Vienne, et qui sauront me mettre au fait des vues et desseins de la susdite cour.

Au surplus, quand vous serez informé de quelques circonstances qui sauraient mériter mon attention, vous pouvez bien me dépêcher immédiatement le rapport que vous m'en ferez, par un de vos domestiques affidés, pour que j'en sois averti le plus tôt le mieux et me sache diriger là-dessus. Enfin, je vous recommande d'employer, avec ce zèle et cet attachement que je vous connais pour mon service, toute votre adresse pour bien démêler ces affaires et pour ne pas me laisser rien ignorer de tout ce qui y a du rapport.

Quant à la Russie, je ne crois pas que la cour de Vienne y gagnera beaucoup ni que celle-ci la pourra entraîner dans des mesures offensives.

Federic.

Nach dem Concept.


5866. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Berlin, 21 avril 1753.

J'ai reçu votre rapport du 6 de ce mois, dans lequel vous me marquez entre autres que, si les difficultés que la cour de Londres avait avec moi, ne s'ajustaient pas et que les fortes instances qu'on avait faites à la France, n'y produiraient quelque effet, il se pourrait bien que, de la façon qu'on les envisageait, la dissolution du Parlement eût encore lieu [au bout de cette année],2 afin de ne pas se trouver, l'année prochaine, avec une nouvelle élection sur les bras, dans un temps qui pourrait être critique. Comme je trouve ce dernier passage trop vague [pour que je] puisse entendre le vrai sens, je veux que vous vous expliquiez nettement, par une relation bien détaillée que vous me ferez au plus tôt possible, ce que vous entendez par ce temps critique qui pourrait être l'année prochaine.3 Vous ajouterez encore vos éclaircissements clairs sur la façon dont on envisage les difficultés entre la cour où vous êtes et entre moi. Au surplus, je vous ai déjà averti4 que ce ne sera pas de ma faute si ces difficultés ne seront aplanies et que, pourvu que



1 Sic.

2 Ergänzt aus Michell's im Text angeführten Bericht für ein etcetera der Vorlage.

3 Michell bemerkt in seinem demgemäss abgestatteten Berichte vom 1. Mai zur Erläuterung seines ersten Berichtes: „Les obstacles que la cour rencontrerait à faire élire aussi facilement un Parlement à sa dévotion en temps de guerre, comme elle peut le faire en pleine tranquillité.“

4 Vergl. S. 393.