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sans conséquence et ne servît pas de planche aux sujets des autres puissances neutres et amies qui ont été dans le même cas que ceux de Votre Majesté pendant la dernière guerre,1 Sans quoi il paraît très difficile, par l'aigreur, le mécontentement et la fermentation qu'il y a dans la nation par rapport à cette affaire, que les ministres puissent éviter de prendre des arrangements qui lui montrent qu'on veut soutenir son honneur et sa gloire. La propre sûreté des ministres en dépend, et c'est là un objet si essentiel pour eux que, quelque dangereuses qu'en soient les conséquences, ils en courront plutôt les risques que de rendre leur administration précaire. Les ministres anglais agissent ordinairement sur ce principe, et nous en avons eu assez d'exemples pendant la dernière guerre et depuis la paix pour prouver que le véritable intérêt de la nation et ce qu'un citoyen doit à sa patrie, n'ont pas toujours été des motifs suffisants pour diriger le système de cette cour, d'abord que l'intérêt particulier du ministre en pouvait souffrir et le mettait à même de rendre sa situation chancelante. Voilà, Sire, des observations que mon zèle et mon attachement à Son service m'ont engagé à mander uniquement et immédiatement à Votre Majesté et auxquelles je me suis vu conduit par le contenu de Ses ordres immédiats du 27 du mois dernier.“

sur les moyens qu'on croyait les plus propres pour composer à l'amiable ces différends et vous faire des propositions raisonnables, vous vous chargeriez de m'en faire d'abord votre rapport et que vous étiez bien persuadé que je donnerais volontiers les mains à tout ce qu'on me proposerait de raisonnable pour accommoder ces différends. Vous ne manquerez pas de me faire votre rapport là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


5869. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Lord Marschall berichtet, Paris 13. April: „J'ai lieu de présumer que la France diffèrera le plus qu'elle pourra l'accomplissement des promesses qu'elle a faites précédemment à Votre Majesté au sujet de l'alternative.2 … L'exclusion que la cour de Vienne veut donner aux recommandations de la France pour la convention qui se négocie entre elle et l'Électeur palatin, ne tient point autant à cœur au ministère de France que Votre Majesté paraît le supposer … M. de Saint-Contest m'a déclaré que la France s'était déterminée à ne point insister sur

Berlin, 24 avril 1753.

J'ai bien reçu votre rapport du 13 de ce mois. Je ne me donnerai point de grands mouvements pour obtenir de la France l'alternative des titres dans la signature des conventions, ne doutant pas que la France ne s'y prête ellemême un jour, quand elle aura besoin de moi; mais ce qui m'a plus affecté que tout cela, c'est la



1 Vergl. S. 380. 383.

2 Vergl. S. 354.