<430> dire autre chose sinon qu'il faut bien que je me remette sur votre dextérité, en vous laissant agir aussi bien que vous l'entendez, en tâchant de tirer autant d'argent que vous pourrez des ministres saxons, pour en satisfaire mes sujets. Vous savez d'ailleurs les fortes raisons qui ne me permettent pas de renoncer à la prérogative, ainsi qu'il faut bien que j'y insiste, à moins qu'on ne saurait convenir d'un arrangement à prendre sur la satisfaction de tous mes sujets qui ont actuellement à prétendre de la Steuer, sur des sûretés à donner à ceux de mes sujets qui même contre leur gré seront obligés de se faire payer des Saxons, dans le commerce, par des billets de la Steuer, et à ceux encore à qui ces billets reviennent par des héritages ou en guise de dot. Sur quoi vous réfléchirez et me marquerez votre sentiment.

Quant aux nouvelles de Pologne que vous me marquez par rapport aux corps de troupes que les Turcs doivent assembler, vous tâcherez d'approfondir plus encore ces nouvelles pour me marquer ce qui en est.

Au reste, je suis fâché de l'accident que vous avez eu avec le comte Bestushew;1 mais comme je ne voudrais point que ce fût un nouveau sujet pour aigrir la cour de Russie contre moi, je serai bien aise que vous ne releviez plus cette affaire, après que vous avez fait vos représentations au ministre de Brühl.

Federic.

Nach dem Concept.


5898. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 22 mai 1753.

La dernière poste ne m'ayant apporté aucune lettre de votre part, je ne vous fais la présente que pour vous dire que non seulement les gazettes publiques de Hollande font mention depuis peu que les aigreurs entre l'Angleterre et l'Espagne par rapport au commerce dans les Indes occidentales allaient en augmentant, mais qu'on est venu me montrer une lettre écrite de Cadix par un particulier à un de ses connaissances ici suivant laquelle il se faisait là des armements considérables par mer qui ne sauraient qu'indiquer quelque grand dessein. Quoique je ne me fie guère sur de pareils avis, cependant je souhaiterais de savoir de vous si effectivement on a eu là où vous êtes des nouvelles sur ceci, et, supposé qu'il y en ait eu, quel jugement on en a formé.2

Federic.

Nach dem Concept.


5899. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

[Potsdam], 22 mai 1753.

Je vous suis très obligé, Milord, de toutes les peines que vous vous donnez pour mettre fin à des tracasseries qui n'ont pas laissé que



1 Es handelt sich um eine Rangstreitigkeit an der Hoftafel des Königs von Polen.

2 Dieselbe Mittheilung erhält unter gleichem Datum Michell in London.