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5909. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michell berichtet, London 18. Mai: „L'ambassadeur de France a reçu avanthier un courrier avec des dépêches de sa cour dans lesquelles on lui dit simplement qu'on avait fait passer à Berlin les déclarations que le ministère anglais lui avait faites là-dessus, et que, d'abord que l'on serait instruit des sentiments de Votre Majesté, on lui en ferait part; qu'en attendant il devait faire connaître à ces gens-ci que la France ne saurait regarder avec indifférence que l'on prît aucune résolution contre Votre Majesté, et qu'il ne devait rien négliger pour leur inspirer des sentiments de modération.“

Potsdam, 29 mai 1753.

J'ai reçu votre rapport du 18 de ce mois, et il m'a fait plaisir d'apprendre ce que vous m'avez marqué au sujet des instructions que le duc de Mirepoix a reçues en dernier lieu de sa cour relativement à mes différends avec l'Angleterre. J'ai d'autant moins sujet de me douter des bonnes et fermes intentions de la France qu'elle m'a fait déclarer encore à l'occasion des prétentions frivoles du roi d'Angleterre sur l'Ostfrise et des mauvais procédés dont il a usé jusqu'à présent dans cette affaire, qu'au cas que la cour de Vienne ou bien quelque autre voulussent se prêter aux desseins du roi d'Angleterre et entreprendre de me déposséder de l'Ostfrise, la France prendrait alors sûrement ma défense en bonne alliée et leur déclarerait la guerre.1

C'est dont j'ai bien voulu vous faire part, bien que pour votre direction seule.

Federic.

Nach dem Concept.


5910. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Finçkenstein überreichen, Berlin 29. Mai, einen Extrait aus den dem Chevalier de La Touche von seinem Hofe zugegangenen Weisungen folgenden Inhalts:

„L'expédient le plus convenable pour terminer le différend des déprédations serait de nommer incessamment et en même temps des commissaires de part et d'autre qui finissent dans un temps fixé et irrévocablement cette affaire, et que Sa Majesté Prussienne promette que, dès qu'ils seront nommés et assemblés, Elle donnera aux négociants anglais intéressés au prêt de la Silésie la satisfaction qu'ils auraient dû recevoir avant l'évènement des représailles faites par la cour de Berlin.“

„Le chevalier de La Touche a ajouté que ce n'était ici qu'une idée de

Potsdam, 30. Mai 1753.

Se. Königl. Majestät hatten auf einhegenden Bericht zur mündliehen allergnädigsten Resolution zu melden befohlen, wie Sie die ganze Sachen der Mediation und Arbitrage von Frankreich überlassen wollten, nachdem Sie Sich fest versichert hielten, dass selbiges darunter wie ein guter Alliirter handeln und nichts thun noch zugeben würde, was Sr. Königl. Majestät Gloire und Avantage entgegen sein könnte, und dass alles auf eine honnete Art componiret werde.

Wobei Höchstdieselbe Sich



1 Vergl. S. 437.