<457> ne serait convenable que vous leur inspiriez de fortifier leur parti de la façon que je me suis expliqué déjà envers vous, et surtout de former un plan solide sur les moyens de parvenir à leur but. Dans la situation où je me trouve présentement avec le roi d'Angleterre, et de la manière qu'il agit envers moi, il serait même pour le bien de mon service que vous aidiez secrètement, et sans y paraître nullement, par vos bons conseils les susdites gens en conséquence des idées susdites.

Mes avis continuent de tous lieux que les ministres de Russie et de Vienne sont fort inquiets des mouvements de la Porte Ottomane et des Tartares dans l'Ukraine. Cependant comme tous ces avis n'en parlent que d'une manière vague et générale, je ne saurais encore vous marquer quelque chose avec précision.

Au reste, l'on m'a parlé d'une nouvelle invention pour construire des mines qu'un ingénieur français nommé Belidor doit avoir controuvée, et qui doivent faire un effet plus fort que celles qu'on a faites jusqu'à présent. Je vous saurais gré, si vous pouvez m'informer de ce que c'est que cette nouvelle invention et si l'on peut être instruit de sa construction.

Federic.

Nach dem Concept.


5934. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 26 juin 1753.

Les dépêches que vous m'avez faites du 12 et du 15 de ce mois; m'ont été heureusement rendues, au sujet desquelles je ne saurais présentement que vous renvoyer au post-scriptum de la lettre immédiate que je vous ai faite à la date du 17 de ce mois.1 Je vous sais parfaitement gré, au surplus, des nouvelles que vous m'avez marquées à l'occasion des lettres du sieur Porter à Constantinople que le chevalier Williams a envoyées par un courrier à Londres,2 et serai bien aise que vous continuiez à me mander ce qui parviendra encore à votre connaissance sur ce sujet. Mandez-moi, au reste, si le duc de Mirepoix a parlé aux ministres anglais touchant la manière de composer mes différends avec l'Angleterre relativement aux prises, et quelle impression ses insinuations ont faite sur les ministres.

Federic.

Nach dem Concept.


5935. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLLNGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 26 juin 1753.

Votre dépêche du 16 de ce mois m'a été bien rendue. J'applaudis au jugement que vous faites par rapport au séjour passé du chevalier



1 Vergl. S. 448.

2 Vergl. die folgende Nummer.