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5940. AU ROI DE POLOGNE, DUC DE LORRAINE, A LUNEVILLE.

Berlin, 29 juin 1753.

Monsieur mon Frère. Rien ne m'aurait pu faire plus de plaisir que la lettre que je viens de recevoir de la part de Votre Majesté par le bailli de Froullay. Elle est remplie de tant d'expressions obligeantes que je ne saurais assez marquer à Votre Majesté combien j'ai été pénétré des sentiments d'amitié qu'Elle a bien voulu me renouveler1 en cette occasion. Je La prie d'être persuadée de la sincérité de ceux que j'aurai toujours pour Elle, aussi bien que de l'attachement inviolable avec lequel je ne cesserai d'être etc.

Federic.

Nach dem Concept.


5941. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 29 juin 1753.

Je vous sais bien du gré des avis très intéressants2 que vous m'avez communiqués par votre dépêche du 23 de ce mois. Ils me guideront dans toutes sortes d'affaires, et vous n'avez qu'à continuer à tirer plus encore de ces avis intéressants pour m'en faire part.

Quant à la permission pour aller chez votre père3 sur laquelle vous m'avez fait de nouvelles instances, je veux bien la vous accorder, de sorte cependant que vous ne restiez chez votre père que quinze jours et que vous n'employiez que trois semaines pour tout ce voyage, de manière qu'à compter du jour que vous partirez de Dresde, vous y retourniez précisément pour vous y trouver le dernier jour de votre congé. Je vous recommande, au reste, de bien instruire le sieur Plesmann d'être bien attentif sur la dislocation des troupes saxonnes qu'on fera quand le campement présent sera fini et que les troupes en seront renvoyées, afin que j'en aie des notions exactes et sur lesquelles je puisse compter.

Federic.

Nach dem Concept.


5942. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 30 juin 1753.

Mettez comme une chose hors de doute que la Saxe accèdera au traité de Pétersbourg, sans même retirer aucun avantage pour cela de la cour de Vienne, dès que celle de Russie le voudra bien sérieusement; je sais par un très bon canal qu'on est prêt à tout faire à Dresde, à cause de la grande dépendance de la Russie à laquelle le comte Brühl



1 Vergl. S. 218.

2 Vergl. Nr. 5942.

3 Vergl S. 455.