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5346. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Lord Marschall von Schottland berichtet, Paris 14. Februar, auf den Immediaterlass vom 29. Januar (S. 24): „Quant à ce que Votre Majesté souhaite de savoir par rapport à M, de Saint-Contest, j'aurai l'honneur de Lui dire qu'il me paraît que ce ministre est un homme de fort bon sens, très appliqué aux affaires et s'en instruisant avec soin, jouissant d'une bonne mémoire, et parlant avec clarté et netteté. Les ministres étrangers avec lesquels je puis parler familièrement, pensent de même que moi sur son sujet et en sont contents. Le maréchal de Noailles travaille de concert avec le duc de Richelieu à le rendre indépendant du marquis de Puyzieulx et du comte de Saint-Séverin. S'ils réussissaient, je suis persuadé que cela ne serait pas contraire aux intérêts de Votre Majesté, en ce que les affaires seraient gouvernées plus uniment, mais aussi par rapport aux bonnes intentions de M. de Saint-Contest, qui connaît tout le prix de l'alliance de Votre Majesté et sait combien elle est salutaire et nécessaire à la France.“

Potsdam, 26 février 1752.

Les deux dépêches que vous m'avez faites, l'une à la date du 24 de janvier dernier et l'autre du 14 de ce mois, m'ont été rendues à la fois. Je vois avec bien de la satisfaction ce que vous me marquez touchant le sieur de Contest, son caractère et ses bonnes intentions à mon sujet, que j'avais jugées un peu autrement,1 par les réponses sèches et laconiques qu'il vous avait données sur les insinuations les plus importantes et pressantes même que vous lui aviez faites. D'ailleurs il me reste encore quelque appréhension au sujet du concert avec lequel le duc de Richelieu et le maréchal de Noailles travaillent à le rendre indépendant de Messieurs de Saint-Severin et de Puyzieulx, parcequ'on m'avait persuadé que tous les deux et en particulier le dernier2 n'ont pas été trop portés autrefois pour mes intérêts, en sorte que je me dois méfier un peu des vues du duc de Noailles, s'il est mêlé du susdit concert. Ce qui soit dit pour votre direction seule.

Quant aux nouvelles du jour, je m'en rapporte à ce que le rescrit ci-clos du département des affaires étrangères vous en marquera, et je n'ai qu'à y ajouter qu'en conséquence de mes lettres de Danemark de la plus fraîche date le parti anglais doit avoir déjà beaucoup gagné sur le roi de Danemark, pour le déterminer en faveur de la princesse de Galles, et que le baron de Bernstorff, à la tête de ceux qui poussent cette affaire, devient de jour en jour plus puissant, jusqu'à écarter ceux qui ne sont pas de son parti, et y substituer ses créatures; qu'aussi le comte Lynar pourrait bien avoir ordre de se rendre incessamment au comté d'Oldenbourg, pour y faire les fonctions de gouverneur, sans qu'il lui soit permis de retourner à Copenhague.3

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 39. 45.

2 Noailles. Vergl. Bd. VIII, 440.

3 Vergl. Bd. VIII. 355.