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des avis de Stockholm touchant les desseins attribués aux Russes en Finlande;1 aussi paraît-il de plus en plus qu'il y a du malentendu dans cette affaire et un peu trop de précipitation de la part du comte Tessin là-dessus.

Quant aux desseins de la cour de Vienne relativement à la succession au trône de Pologne, le sieur Castera sera à même de marquer ce qui en est, parcequ'il est au fait de ce qui s'est tramé à ce sujet. Je sais d'ailleurs que le comte de Brühl a été informé de cette affaire, mais qu'il a tâché de la supprimer, ce qui m'a fait croire qu'il a été lui-même de l'intrigue.

La résolution qu'on a prise de faire relever le comte Vaulgrenant par le duc de Duras, m'a fait plaisir. J'ai connu moi-même autrefois le premier,2 que j'ai trouvé alors très mauvais négociateur et à qui les Saxons faisaient accroire tout ce qu'ils voudraient.

Au reste, je vous sais gré de l'avertissement que vous m'avez donné du dessein pris en Angleterre contre les vaisseaux de la Compagnie Asiatique à Emden,3 mais comme l'un de ces vaisseaux est déjà parti, avant que votre avis m'est parvenu, il faut bien l'abandonner à présent à sa bonne fortune.

Federic.

Nach dem Concept.


5359. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 29 février 1752.

J'ai reçu votre rapport du 22 de ce mois. Comme mes ministres du département des affaires étrangères vous auront déjà fait part de ce qui s'est fait jusqu'à présent au sujet de l'affaire de Bentinck,4 je me borne à vous dire que je ne vois rien qui presse dans cette affaire, qu'il m'a paru nécessaire de faire envisager à la cour de Danemark l'irrégularité de son procédé et qu'au bout du compte l'on pourra toujours terminer l'affaire avec gré du Danemark et de la manière que ma dignité n'y soit exposée. En attendant, je suis persuadé que, depuis que la négociation du Danemark en Russie a échoué, elle se gardera bien de faire des écarts désobligeants à ce sujet.5

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 25 Anm. 2; 53.

2 Im December 1745 nach der Einnahme von Dresden. Vergl. Bd. IV, 402.

3 Ein Postscript zu dem Bericht des Marschalls von Schottland vom 18. Februar meldet als verbürgt „que les Anglais ont non seulement donné ordre de refuser aux vaisseaux de la compagnie d'Emden l'entrée dans leurs ports, mais qu'ils ont armé aussi un des bâtiments de leur compagnie pour les visiter et en enlever tous les matelots sujets de la Grande-Bretagne qui se trouveraient dessus.“ Vergl. S. 28.

4 Vergl. S. 44.

5 Vergl. Bd. VIII, 545. 565. 570. 575.