<68> convenables pour assurer la succession à la couronne dans la maison de Saxe, au lieu que d'autres voudraient l'assurer au prince Charles de Lorraine, projet qui trouverait un grand appui, vu que le chevalier Williams en était le promoteur et que le comte de Brühl avait ses grands intérêts pour y donner la main. Vous pourrez communiquer tout ceci à M. Saint-Contest.

Au reste, comme les ministres de France feront apparemment bientôt le choix d'un sujet pour remplacer le poste à Berlin, tâchez à bien connaître ce sujet, pour m'en faire son portrait, en me marquant toutes les bonnes et les mauvaises qualités que vous saurez apprendre de lui.

Federic.

Nach dem Concept.


5381. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 17 mars 1752.

Je conviens parfaitement avec vous de la nécessité qu'il y a que la France mette plus d'attention à bien observer ce qui se traite auprès de la cour de Madrid et qu'elle soit attentive surtout aux manœuvres du sieur Migazzi; mais, à ce que je m'y entends, il coûtera encore pour mettre en mouvement le ministère de France là-dessus.

Je vous sais bien du gré des particularités que vous m'avez marquées au sujet de ce qui est arrivé avec le général Pretlack à Pétersbourg,1 et j'en suis d'autant plus satisfait que mes dernières nouvelles de ce lieu me confirment pour la plupart ce que vous avez appris à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.


5382. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 17 mars 1752.

J'ai reçu votre rapport du 3 de ce mois. Quoique je ne sois pas assez informé jusqu'où la cour de Vienne se soit entendue avec celle de Turin au sujet des clauses et des conditions que la dernière voudrait insérer dans le traité à faire à Madrid, néanmoins il ne me reste guère plus de doute que cette négociation ne s'achemine à sa fin et que le traité ne prenne consistance.

D'ailleurs je crois que c'est avec raison qu'on envisage en Angleterre ces engagements comme assez précaires et desquels on ne saura tirer en apparence de grands avantages; mais cela n'empêche pas qu'on n'envisage ce traité comme un préliminaire à des mesures plus étroites



1 Nach Klinggräffen's Bericht vom 8. März sollte die Kaiserin von Russland Pretlack's Abberufung verlangt haben, worauf der wiener Hof seinen Botschafter veranlasst hätte, dieselbe aus Gesundheitsrücksichten zu erbitten. Vergl. S. 34.