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5410. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Maltzahn berichtet, Dresden 25. März: „Il est très sûr que le dessein de Sa Majesté Polonaise est de prendre sous mains des engagements pour faire assurer la succession dans sa maison et qu'elle souhaiterait pour ces causes de faire subsister la Diète pour pouvoir glisser quelques propositions qui indirectement tendraient à ce but; car de proposer l'affaire à la Diète, est contre toute constitution du royaume et romprait la Diète sur le champ. C'est dans ces vues dont je viens de parler, que le roi de Pologne a résolu de se faire accompagner des princes Xavier et Charles1 … Cette Diète sera une des plus épineuses et dont la réussite tiendra fort à cœur à la cour, aussi bien qu'au comte de Brühl, qui en attend la confirmation de son indigénat.“

Maltzahn berichtet, Dresden 4. April; „Il serait à souhaiter que les Potocki fortifiassent de plus en plus leur parti, pour avoir d'autant moins à craindre de la part de la cour; car quoique les Czartoryski ne devraient pas regarder d'un œil indifférent les desseins du comte Brühl,2 et que, s'il obtenait la confirmation de l'indigénat à la Diète, on lui faciliterait par la le moyen de se soutenir par son propre poids, il est toujours à craindre que les Czartoryski, qui regardent le comte Brühl comme trop inférieur à eux, ne fassent pas toute l'attention qu'ils devraient aux démarches que son ambition lui fait faire, de sorte qu'ils pourraient fort bien se laisser entraîner, par le dévouement qu'ils ont pour la cour de Russie, à faire subsister la Diète, afin de faire prendre à la République des engagements avec la cour de Russie.“

Benoît berichtet, Warschau 4. April: „Mes dernières relations, touchant les observations que je fais ici par rapport au mécontentement qui règne presque généralement dans toute la Pologne contre le comte de Brühl, auront fait voir à Votre Majesté que ce ministre n'a pas de grandes choses à se promettre dans ce royaume, et que, sur de telles entrefaites, il n'est non seulement pas probable qu'il parvienne à faire passer dans la Diète pro-

Potsdam, 9. April 1752.

Ew. Excellenz habe auf allergnädigsten Befehl Sr. Königl. Majestät melden sollen, wie zuforderst Höchstdieselbe vor nothwendig finden, dass dasjenige, so bisher sowohl der Herr Geheime Rath von Maltzahn zu Dresden als der Secrétaire Benoît zu Warschau in ihren Relationen von denen verschiedenen Bewegungen in Polen und denen differenten Vues sowohl der sächsischen als russischen und österreichischen Partien in Absicht auf den künftigen polnischen Reichstag haben, extrahiret und vermittelst eines umständlichen chiffrirten Rescriptes an Mylord Maréchal nach Frankreich communiciret werde, auf dass dieser eine convenable Gelegenheit nehme, mit denen dortigen Ministres daraus zu sprechen und ihnen die Nothwendigkeit zu insinuiren, dass man auf solchen Reichstag eine gar besondere Attention zu nehmen haben werde, um zu verhindern, dass auf solchem nicht allerhand höchst präjudicirliche Sachen durchgesetzet, noch die Republik zu einer Accession des zwischen beiden kaiserlichen Höfen errichteteten und bekannten Allianztractates entrainiret werde; weshalb denn dem Mylord Maréchal die erforderliche Argumente deshalb bestens zu suppeditiren und ihm zugleich aufzugeben sein würde, denen französischen Ministres hinzuwerfen, dass es vor dieses Mal wohl ohnumgänglich nöthig sein werde, gewisse Summen an Gelde auszusetzen, um dadurch alle übele



1 Vergl. Bd. VIII, 558.

2 Vergl. S. 66—68.