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Je vous suis obligé de l'attention que vous m'avez marquée en m'envoyant l'opéra Adriano qui m'a été rendu; j'ai ordonné au sieur Fredersdorf de vous remettre ce que vous avez déboursé en frais à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.


5424. AU PRINCE DE PRUSSE A KYRITZ.

[avril 1752.]1

Mon cher Frère. J'ai reçu votre lettre avec bien du plaisir et je suis bien aise d'apprendre que tout se dispose dans votre régiment de cavalerie au bon ordre. Vous me faites des plaintes des ducs de Mecklembourg,2 mais sans me dire duquel vous vous plaignez, ni sans alléguer de speciem facti. Si vous voulez que je leur écrive, il me faut envoyer des pièces dressées juridiquement, comme des procès verbaux etc. Des accusations vagues se réfutent par des excuses vagues, et il se trouve qu'on n'a rien avancé; mais quand on dit : « Nadasdy, votre partisan m'a pris le 30 de septembre 17453 ma levrette anglaise qui s'appelle Biche que mon laquais Claus conduisait, » alors il faut que Nadasdy nie de l'avoir ou qu'il me la rende. Je suis avec une parfaite amitié, mon cher frère, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


5425. AU MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Potsdam, 25 avril 1752.

Monsieur mon Cousin. Je reconnais le plus vivement toutes les marques d'amitié et d'attention que Votre Altesse Sérénissime m'a bien voulu donner par Sa lettre du 18 de ce mois, à l'occasion de l'envoi du baron de Seckendorff de la part du margrave d'Ansbach, pour Lui proposer le renouvellement des anciens pactes de notre maison.4 Ayant déjà prévenu Votre Altesse Sérénissime par ma dernière lettre combien le Margrave souhaite passionnément qu'Elle Se prêtât à ses instances relativement à cet objet, je veux réitérer mes assurances de ce que je verrai toujours avec plaisir si Elle voudra écouter favorablement ces propositions qui, à mon avis, ne sauraient Lui porter aucun préjudice, et par où d'ailleurs le Margrave sera désabusé de plusieurs insinuations également chimériques et malignes que des gens mal intentionnés lui avaient inspirés à notre égard. Je prie Votre Altesse Sérénissime d'être bien persuadée de la vérité des sentiments avec lesquels je suis, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Sérénissime le bon et très affectionné cousin

Federic.

Nach dem Concept.



1 Die Antwort des Prinzen von Preussen ist aus Kyritz vom 24. April 1752.

2 Wegen Verleitung preussischer Recruten zur Desertion.

3 Vergl. Bd. IV, 291. 296.

4 Vergl. S. 59.