5268. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Berlin, 4 janvier 1752.

Votre rapport du 21 du mois dernier m'a été bien rendu. On a tout lieu de regarder la négociation à Madrid entre les cours d'Espagne, de Vienne et de Turin autant que finie et constatée, quoique la signature du traité saurait arriver quelques jours plus tard qu'on s'en est attendu, et je ne vois aucune bonne raison qui dût empêcher l'Angleterre d'accéder à ce traité. Son grand objet a été de séparer l'Espagne et la Sardaigne de la France; elle croit y être parvenue moyennant ce traité et avoir mis la France hors d'état de se mêler dorénavant des affaires d'Italie : pourquoi refuserait-elle à présent de confirmer l'Espagne et la Sardaigne dans ses engagements par son accession? et d'ailleurs les multiplications des engagements n'ont guère coûté jusqu'à présent à la cour de Londres. Au surplus, le point le plus intéressant et qui doit faire présentement le principal objet de votre attention, est de bien pénétrer les chipotages et les intrigues que le roi d'Angleterre voudra mettre en œuvre, quand il viendra dans ses États d'Allemagne cette année-ci.

Federic.

Nach dem Concept.

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