5297. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Berlin, 25 janvier 1752.

Votre dépêche du 31 décembre dernier m'a été bien rendue, e je vous sais bon gré des explications que vous m'avez données touchant les bruits qui ont couru par rapport au poste que les Russes doivent avoir en dessein de fortifier aux frontières de Finlande.21-2 Je suis parfaitement de votre sentiment que cette nouvelle n'est du tout fondée, ou qu'elle est dans une tout autre face que celle dont le général Rosen l'a représenté, et vous savez déjà par mes dépêches antérieures de quelle manière je l'ai d'abord envisagée.

Quant à l'avis d'un concert pris entre les deux cours impériales et celle de Londres de faire embrasser leur parti au roi de Suède, en le détachant de celui de la France,21-3 je vous l'ai donné tel que je l'ai reçu; mais quoique la chose me paraisse à moi-même, sinon tout-à-fait chimérique et impossible, au moins très difficile, vous ne devez cependant point vous endormir sur cela, mais observer de bien près et avec attention les allures des ministres autrichien et russe et les mouvements qu'ils se donnent, soit directement ou indirectement, pour faire réussir leurs plans.

Federic.

Nach dem Concept.

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21-2 Vergl. S. 10

21-3 Vergl. Bd. VIII, 571.