5301. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 29 janvier 1752.

Je suis persuadé que les changements qui, selon votre rapport du 19 de ce mois, pourraient se faire à l'heure qu'il est dans le ministère autrichien, pourraient m'être présentement tout-à-fait indifférents, puisque tous ceux dont l'Imperatrice-Reine voudra se servir dont son conseil, ne tâcheront à coup sûr pas de s'employer pour l'avancement de mes intérêts, tant que les circonstances d'aujourd'hui subsisteront.

Les découvertes que vous avez faites touchant la façon de penser de la cour de Vienne sur le sujet de M. de Saint-Contest,23-1 ne sont pas tout-à-fait destituées de fondement. Elle ne se trompe pas bien fort à son égard, et la conclusion que j'en tire, est qu'elle ne le connaît pas assez mal pour s'y méprendre tout-à-fait.

Au reste, le camp projeté en Bohême ne devant point y avoir lieu, vous voyez assez par là que la cour où vous êtes n'abonde pas en argent, sans quoi elle n'aurait sûrement pas manqué d'en employer une partie à mettre en œuvre une chose qu'elle pense être si convenable et utile à ses affaires.

Federic.

Nach dem Concept.

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23-1 Vergl. Nr. 5302.