5307. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

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Rohd berichtet, Stockholm 25. Januar: „J'ai tâché de me mettre au fait de la façon de penser des ambassadeurs de France et de Danemark relativement à la proposition du comte de Tessin,26-3 et je l'ai trouvée très différente l'une de l'autre. Le marquis d'Havrincourt m'a paru appréhender que l'avis que les Russes ont dessein de fortifier le passage de Pomalasund, nonobstant qu'il soit situé sur le territoire de Suède et qu'il y ait un petit détachement de troupes suédoises, ne se vérifie, et que ce ne soit leur intention de profiter de la division qui règne ici pour pêcher en eau trouble … Le baron de Juel, au contraire, est du sentiment que toute cette alarme s'en ira en fumée et qu'il n'est pas concevable que la Russie veuille faire une pareille e démarche en face de toute la Diète sans

Potsdam, 5 février 1752.

J'ai été bien aise que vous m'ayez instruit par votre dépêche du 26 dernier de la façon de penser, quoique bien différente l'une de l'autre, des ministres de France et de Danemark par rapport aux desseins attribués aux Russes en Finlande. J'avoue qu'il me paraît que le sieur Juel a toute la raison devant soi et que ses conjectures sont les plus justes. En attendant, vous pouvez assurer au comte de Tessin que je ne ferai jamais moins sur ceci que la France, que j'irai en tout de concert avec elle et que

aucun prétexte valable, dans la saison présente, et vu cette même division susdite, qui incontestablement cesserait et viendrait à se réunir, dès qu'on saurait ici que la cour de Pétersbourg voudrait en venir à des hostilités ouvertes.“

j'en fais parler au ministère de France. Avec tout cela, vous insinuerez convenablement audit comte Tessin combien il conviendrait qu'il éclaircît bien l'affaire en question, pour être sûr qu'elle soit exactement fondée dans toutes ses circonstances, afin de ne pas faire faire à la France et à moi une fausse démarche et nous donner un ridicule auprès les alliés de la Russie.

Federic.

Nach dem Concept.



26-3 Vergl. S. 25 Anm. 4.