5313. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 8 février 1752.

Parceque votre dépêche qui m'a été rendue par l'ordinaire dernier, ne m'offre guère de choses intéressantes pour vous marquer mes intentions là-dessus, je vous dirai seulement que, s'il se constate, ce que vous présumez, que c'est en conséquence d'un avis que les alliés de la Reine-Impératrice ont donné, qu'elle a sursis les campements qu'elle avait grande envie de former, afin de ne point réveiller la France par de pareilles ostentations dans le temps qu'on voudrait exécuter le projet de l'élection, il faut bien avouer que c'est un des conseils les plus sages que les alliés lui ont pu fournir. Malgré cela, je ne puis encore m'ôter l'opinion où je suis à ce sujet, savoir que c'est plutôt manque de fonds que cette Princesse a changé d'envie là-dessus que par aucune autre considération,30-1 et que par conséquence son temps de trésoriser n'est pas encore arrivé. C'est à vous d'approfondir exactement si ce que je présume est juste ou non.

Federic.

Nach dem Concept.



30-1 Vergl. S. 23.