5363. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 7 mars 1752.

Quoiqu'il soit bien fâcheux que le Sénat de Suède pousse à l'outrance ses droits et prérogatives contre le Roi et que des disputes de nulle importance comme celles que vous touchez dans votre dernier rapport du 14 du mois passé, servent à nourrir et à augmenter les aigreurs qu'il y a entre le Roi et le Sénat, cependant l'on ne peut pas disconvenir que c'est par le choix et par l'élection des États de Suède que le Roi est parvenu à la dignité royale et qu'on a réglé avec lui, par une capitulation, les conditions auxquelles il doit s'assujettir, et qu'en bonne conséquence il n'aurait fallu point accepter ces conditions et renoncer à l'élection, ou, après l'avoir acceptée, se conformer à la loi qu'on s'est imposée et observer la forme présente de gouvernement telle qu'elle est établie. Voilà ma façon de penser, que je vous n'explique cependant que pour votre direction seule.

Federic.

Nach dent Concept.

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