5438. A LA REINE DE SUÉDE A STOCKHOLM.

Potsdam, 2 mai 1752.

Ma très chère Sœur. J'ai reçu la lettre que le sieur de Rohd m'a fait parvenir de votre part. Il faut bien que je vous fasse mes excuses de ce que je ne sache y répondre de ma main propre, vu qu'un accès de goutte qui m'a pris assez violemment depuis quelques jours, ne me le permet pas encore; mais comme je commence à m'en remettre, j'espère d'être bientôt à même de pouvoir m'expliquer envers vous avec cette ouverture du cœur que vous me connaissez, sur ce que vous me marquez des affaires de Suède. Je comprends parfaitement qu'il y a des choses qui ne sauraient que vous gêner encore, mais, autant qu'il me paraît, les affaires sont assez bien passées encore pour une première Diète. Vous savez, ma très chère sœur, que je ne prends d'autre intérêt aux affaires de Suède qu'autant qu'elles regardent votre satisfaction et le bonheur de votre famille; ainsi comptez que je serai toujours charmé d'embrasser les occasions où je pourrai vous être utile à quelque chose.<106> Je vous prie d'être persuadée de l'amitié et de la tendresse avec laquelle je serai à jamais, ma très chère sœur, votre très fidèle frère

Federic.

Nach dem Concept.