5461. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 23 mai 1752.

J'ai ordonné à mon ministère du département des affaires étrangères120-1 de vous informer en détail ce que nous avons eu de nouvelles de Yienne par rapport aux démarches que milord Hyndford a faites pour faire valoir les prétentions injustes et mal fondées que le Roi son maître s'est avisé de faire à l'Ostfrise, et que la cour de Vienne n'a point voulu prendre si chaudement que ce Prince l'aurait souhaité. Vous venez d'ailleurs que les négociations du susdit ministre touchant l'affaire de l'élection prennent encore un assez mauvais pli, vu le peu de cas que<121> la cour de Vienne fait de toutes les remontrances du ministre anglais; en sorte qu'il pourrait bien arriver que la fierté de l'une et de l'autre part sache irriter les esprits au point qu'il y ait des brouilleries, et que du moins l'affaire de l'élection restera suspendue.

Au reste, vous verrez par la lettre ci-close combien mon capitaine des ingénieurs Lefebvre souhaite de pouvoir finir ses affaires qu'il a sollicitées auprès du ministère de France, et dont feu milord Tyrconnell s'était chargé pour lui en procurer un bon succès. Comme je lui ai fait ordonner de vous envoyer un mémoire instructif sur quoi il s'agit dans cette affaire, je m'y réfère et me borne à vous dire que je serai bien aise, si vous pouvez employer vos bons offices en sa faveur.

Federic.

Nach dem Concept.



120-1 Unter dem 22. Mai.