5494. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 24 juin 1752.

Votre rapport du 12 de ce mois m'est bien entré. Comme je vous ai déjà fait parvenir par mes ministres du département des affaires étrangères sur quel pied le sieur de Vergennes s'est expliqué à Hanovre139-1 tant au duc de Newcastle qu'au ministre de l'électeur de Mayence, le comte de Stadion, résidant à Hanovre, lorsque le premier a su que Sa Majesté Britannique était intentionnée de brusquer l'élection d'un roi des Romains, je m'y rapporte ici, en y ajoutant seulement que je me tiens très assuré que ce que le sieur de Vergennes a déclaré en substance à ce sujet, ne laissera que de faire une grande impression à la cour d'Hanovre, pourvu que le ministère de France soutienne sa dite déclaration.

Au surplus, je ne veux pas vous laisser ignorer que le ministre de l'électeur de Cologne, baron d'Asseburg, est parti depuis peu de Bonn pour le pays de Hildesheim. On prétexte à la vérité qu'il a dû entreprendre ce voyage pour être d'autant plus à portée des négociations d'Hanovre, afin de les observer plus à son aise, mais je soupçonne, moi, que dans le fond ce pourrait bien être l'effet d'une disgrâce de la part de l'Électeur son maître et que le comte de Metternich139-2 a trouvé moyen de culbuter ledit baron d'Asseburg.

Federic.

Nach dem Concept.



139-1 Vergl. S. 136. 137.

139-2 Vergl. S. 48.