5536. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LEGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

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Häseler berichtet, Kopenhagen 15. Juli, über eine Unterredung zwischen Bernstorff und Lemaire, nach den vertraulichen Mittheilungen des letzteren. „En général, leur conversation a été ex-

Potsdam, 22 juillet 1752.

Votre dépêche du 15 de ce mois m'a été bien rendue. Vous pouvez compter sur le secret que

trêmement vive. Le baron de Bernstorff s'est beaucoup plaint des soupçons et de l'éloignement de l'abbé Lemaire, et le dernier a fait entendre que, si c'était lui qui gâtait les affaires, il y mettrait ordre : qu'il demanderait son rappel. Le baron de Bernstorff a fini par faire les plus belles protestations du monde et assurances d'amitié, et l'abbé Lemaire par lui dire& : Eh bien, nous ne nous précipiterons ni dans nos actions ni dans nos jugements et nous, nous essayerons encore pendant quelque temps.“

je vous garderai de ce que vous m'avez marqué de votre dernière conversation avec M. Lemaire, et qu'il n'en transpirera rien à personne. Quant au comte de Dehn,174-1 je le crois dans les meilleures intentions du monde et sincèrement zélé pour les intérêts du bon système; c'est aussi pourquoi vous ménagerez son amitié et lui direz à des occasions convenables des politesses de ma part. Je tiens d'ailleurs que vous sachiez intimement vous ouvrir avec lui pour apprendre quels moyens il croit les plus propres pour arriver au but proposé par rapport au baron de Bernstorff. Indépendamment de cela vous ferez toujours bien de le faire commencer à vous expliquer ses idées là-dessus et de l'en entreparler sans y entrer d'abord. Au reste, vous me marquerez sans déguisement à mes mains propres si le roi de Danemark a pris tout-à-fait en amitié sa nouvelle épouse,174-2 et si elle en est personnellement approuvée.

Federic.

Nach dem Concept.



174-1 Vergl. S. 133. 134.

174-2 Vergl. S. 130.