5538. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A POTSDAM.

Potsdam, 24 juillet 1752.

J'ai bien reçu la lettre que vous avez pris la peine de me faire du 23 de ce mois, et me trouve extrêmement flatté de ce que le Duc a bien voulu goûter ma façon de penser au sujet de l'alliance proposée entre ma nièce et le prince de Galles, et du double mariage qu'on prétend faire.175-1 Comme du depuis j'ai réfléchi plus encore sur une affaire qui importe tant à M. le Duc que celle-là, il m'est venu la pensée, encore, qu'il aura d'autant moins lieu d'être embarrassé pour refuser tout ce qui ne saurait lui être agréable dans cette affaire, que dans ce temps-ci il ne se trouve justement aucune Princesse qui saurait tant convenir au prince de Galles que la Princesse fille du Duc; en sorte que j'estime que la cour d'Angleterre se verra obligée, bon gré malgré elle, de se prêter à tout ce que le Duc voudra, et lui passer toutes les conditions qu'il leur proposera, puisqu'elle ne saurait trouver aucun parti aussi bien assortissant que celui-ci.

Je suis avec estime, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bon et très affectionné cousin

Federic.

Nach dem Concept.



175-1 Vergl. S. 170.