5602. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 23 septembre 1752.

J'ai bien reçu les rapports que vous m'avez faits depuis le 5 jusqu'au 16 de ce mois, qui m'ont fait d'autant plus de plaisir qu'ils nie confirment tous la bonne disposition de la cour de Danemark pour continuer dans le bon système qu'elle a adopté, et encore des comtes de Moltke et de Dehn pour débarrasser la cour d'un ministre aussi dangereux que le baron de Bernstorff. Quoique j'aie tout lieu d'être content du zèle que vous marquez pour faire éclater les susdits ministres contre le dernier, et que je serais bien aise que le coup fût frappé, cependant vous devez tout faire avec un certain ménagement, de sorte que vous n'y paraissiez pas, ni exposiez votre caractère à quelque inconvénient; aussi, comme vous me marquez que M. Lemaire est tout-à-fait décidé sur ce sujet, il vaudra toujours mieux que ce soit lui qui fasse les grands coups, et que vous n'y poussiez qu'en cachette et derrière les rideaux. Ce que je remets à votre prudence et savoir-faire.

Federic.

Nach dem Concept.

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