5699. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Berlin, 12 décembre 1752.

J'ai reçu à la fois vos rapports du 28 dernier et du 1er de ce mois. Les disputes qu'il y a entre les gouverneurs du prince de Galles, me sont assez indifférentes, mais ce qui ne m'est point indifférent et ce qui m'importe actuellement plus que toute autre chose, c'est que vous vous appliquiez au possible pour bien m'informer sur les points suivants, savoir quels peuvent avoir été les articles principaux des instructions qu'on a données au chevalier de Williams par rapport à la dernière Diète en Pologne qui a été rompue; en second lieu, si le roi d'Angleterre est fâché et chagrin de ce que son plan par rapport à l'élection d'un roi des Romains n'a point réussi pendant son dernier séjour d'Hanovre et s'il en garde quelque rancune contre la cour de Vienne; en troisième lieu, si vous n'entendez rien parler de ce qui se passe en Turquie et relativement aux fermentations qu'il y a eu à Constantinople; et, au reste, de quelle manière on pense à Londres sur le traité fait à Madrid entre l'Angleterre et l'Espagne,283-1 et si l'on croit que la bonne harmonie qu'on a voulu rétablir par ce traité entre les deux royaumes, pourra subsister ou non.

Federic.

Nach dem Concept.



283-1 Vergl. Bd. VIII, 198 Anm. 3.