5757. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 3 février 1753.

J'ai bien reçu votre dépêche du 22 et ai hésité jusqu'à présent de vous répondre sur celle du 19 dudit mois, par le grand embarras où je me suis trouvé au sujet de la réponse du ministère français que vous y aviez jointe;330-1 car, à vous parler naturellement et sous le sceau du secret, j'ai été frappé de voir cette réponse aussi mal digérée et composée dans sa plus grande partie qu'il n'en est, je crois, point sortie encore d'aussi faible du ministère présent. J'en ai laissé entrevoir quelque chose, quoique le plus modestement du monde et sans blesser aucunement la délicatesse française, au chevalier de La Touche et je suis fort embarrassé encore de quelle manière je dois répliquer à cette réponse, vu que ce serait trop choquer ceux qui en ont part, que de vouloir réfuter les faux propos qu'on y a voulu soutenir. C'est aussi pourquoi je ne me presserai pas d'y répliquer, mais laisserai écouler quelque temps avant que d'y revenir, pour voir si la réflexion ne succèdera pour qu'ils pénètrent tout le faible dans cet écrit et s'en ravisent eux-mêmes.

Federic.

Nach dem Concept.



330-1 „Memoire touchant les affaires de Pologne“ , als Beilage zu einem Schreiben des Königs von Frankreich, d. d. Versailles 14. Januar 1753, Antwort auf das Schreiben des Königs von Preussen vom 18. December 1752, Nr. 5702 S. 285.