5875. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 30 avril 1753.

J'ai bien reçu les rapports que vous m'avez faits du 17 et du 20 de ce mois. Je suis encore à attendre ce que la France me marquera de ce que l'Angleterre lui aura proposé pour entrer en composition sur mes différends avec elle relativement à l'affaire des déprédations exercées contre mes sujets. En attendant, je suis bien aise de vous dire encore une fois pour votre direction que jamais les Anglais ne m'intimideront par des menaces et que je ne me départirai pas des procédés que j'ai pris à ce sujet. Cependant, si le ministère anglais veut entrer en composition amiable sur cette affaire, il faudra qu'il s'en explique le premier et qu'il me fasse parvenir ses propositions, que j'entendrai et m'y expliquerai à mon tour, mais qu'à moins de cela je continuerai dans le train que j'ai une fois adopté. Voilà ma résolution prise, sur laquelle vous devez régler vos démarches, en prenant bien garde de ne rien faire qui y soit contraire et qui saurait blesser ma dignité dans une affaire où tout le bon droit est de mon côté.

Federic.

Nach dem Concept.