LXIV.

Le motif de ce dessin n'est pas emprunté au texte du panégyrique enthousiaste que Frédéric II a consacré à l'œuvre du „prince de la poésie française“ , mise par lui au-dessus des épopées d'Homère et de Virgile.

Menzel fait apparaître au jeune Arouet, prisonnier à la Bastille, l'esprit de Henri IV, qui lui ordonne de chanter sa gloire dans la langue de la poésie. Par une fine ironie, l'artiste a traité cette figure du héros de la Henriade dans le style théâtral et pompeux qui caractérise le poème de Voltaire, et sans lequel, du reste, toute son époque ne savait ni concevoir ni représenter les grandes figures historiques du passé.