LXXII.

La „Dissertation sur les réflexions des Géomètres sur la Poésie“ , dans laquelle le roi prend le rôle d'un poète français, a été suggérée par l'écrit de d'Alembert: „Réflexions sur la Poésie, à l'occasion des pièces que l'Académie a reçues<40>cette année pour le concours (1760).“ Frédéric II repousse plaisamment les prétentions des esprits secs et mathématiques, et termine par une invocation à Apollon: „Je le prie de me faire persévérer dans la foi orthodoxe et vraiment poétique qu'Homère nous a enseignée, que Virgile a étendue, qu'Horace a expliquée et commentée, dont le Tasse, Pétrarque, l'Arioste, Milton, Boileau, Racine, Corneille, Voltaire, Pope, ont été les apôtres, etc.“

Dans le dessin de Menzel, la statue du Dieu de la Poésie avance le pied hors du piédestal et culbute la planchette du géomètre avec son support, autour duquel s'enroule la chaîne de mesurage; c'est ainsi qu'il repousse l'assaut que les „géomètres“ prétendaient livrer à l'empire d'Apollon et à sa souveraineté.