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RÉGIMENTS DE GARNISONS.
Artillerie1 bataillon
De l'hôpital, à Memel1 bataillon
Wobeser, à Pillau1 bataillon
Sack, à Colberg1 bataillon
Persode, à Magedebourg1 bataillon
Total des garnisons5 bataillons

Toute l'armée, tant infanterie que cavalerie, fut mise en quartier dans les villes, afin d'y introduire et d'y maintenir la discipline. Le Roi publia un règlement militaire qui instruisait chaque officier de son devoir; il y tenait la main lui-même; des officiers respectables par l'âge et par le service, étaient à la tête de tous les corps, et ceux-là affermissaient la subordination par leur exemple et par leur sévérité. Le Roi faisait tous les ans la revue des troupes; il leur faisait faire quelques évolutions; et comme il était lui-même l'inspecteur de son armée, il n'y fut point trompé.

Dans les commencements qu'on introduisit ces nouveaux exercices, les officiers ignoraient la méthode facile qu'on a trouvée depuis de les enseigner, et ils n'étaient rhétoriciens qu'à coups de bâton, ce qui rendit cet ouvrage long et difficile. On purgea, dans chaque régiment, le corps d'officiers de ces gens dont la conduite ou la naissance ne répondait point au métier de gens d'honneur qu'ils devaient faire; et depuis, la délicatesse des officiers ne souffrit parmi leurs compagnons que des gens sans reproche.

On rangeait les bataillons sur quatre files; mais ils chargeaient sur trois. Les bataillons contenaient quatre divisions, et chaque division, deux pelotons, la compagnie de grenadiers à part.

Le prince d'Anhalt, qui avait étudié la guerre comme un métier, s'était aperçu qu'on ne tirait pas des fusils tout l'avantage qu'on pouvait en attendre : il imagina des baguettes de fer, et trouva le moyen d'apprendre aux soldats à charger avec une vitesse incroyable;