<9> mort, vous donnent tant d'activité; si vous paraissez reconnaître l'empressement de celui qui vous a tirés du danger qui vous menaçait : que ne devez-vous pas faire lorsque je vous annonce de cette chaire, non pas que votre maison brûle, non pas que votre vie est menacée, mais que vous brûlerez éternellement, que vous allez vous précipiter dans des malheurs sans fin, et que le danger qui vous attend est prêt à vous accabler? Sauvez-vous, non pas de cette maison de pierre qui vous loge, mais des péchés qui vous tiennent dans leur dur esclavage; sauvez-vous de ce monde dont la corruption, les habitudes vicieuses et le mauvais exemple vous entraînent; sauvez-vous des mains de l'esprit malfaisant qui veut vous lier pour vous livrer à la perdition. Il en est temps dans ce moment encore; peut-être avant la fin de l'année, peut-être avant la fin de cette semaine, que dis-je? peut-être avant la fin de ce jour, la mort, suspendue sur votre tête, va fondre sur vous. N'attendez pas votre grâce d'un faible et tardif repentir; n'attendez pas qu'un acte de contrition arraché par la crainte ou donné à la coutume soit suffisant pour effacer votre turpitude. Connaissez-vous sous quelle forme la mort viendra à vous? Et qui peut vous répondre que votre esprit égaré ou supprimé dans vos derniers moments vous laisse le temps de vous réconcilier avec cet Être que vous avez si opiniâtrément offensé pendant tout le cours de votre vie? A quel risque t'exposes-tu, homme insensé et charnel? Comment oses-tu hasarder pour des plaisirs passagers ou pour des vices d'habitude d'une vie si peu durable la félicité permanente de ton âme immortelle? Comment le crime t'aveugle-t-il au point de ne voir ni de connaître tes véritables, tes solides intérêts? Qu'on te parle des choses de ce monde qui te touchent, il semble que la raison t'éclaire; qu'on te parle des choses célestes qui fixent ta destinée éternellement, il semble que tu sois privé du bon sens et dans un délire stupide.
O mon Dieu! si j'ai souvent porté mes humbles prières au pied