<185> effets contraires à la plupart des personnes qui s'en sont servies en même temps que moi.

La Reine est ici depuis mercredi. Je fais ce que je puis pour l'amuser. Finette n'est pas encore de retour; on l'attend cependant tous les jours. Elle ne manquera pas d'être bien interrogée sur votre sujet, et vous pouvez compter, ma très-chère sœur, que ce ne sera pas par une curiosité indifférente, mais par la part et l'amitié que toute la famille a pour vous, parmi lesquels vous voudrez me compter des premiers quant aux sentiments de tendresse et d'estime avec lesquels je suis, ma très-chère sœur, etc.

192. A LA MÊME.

Potsdam, 17 septembre 1747.



Ma très-chère sœur,

Je prends une véritable part à l'entrevue que vous avez eue avec ma sœur de Brunswic. Je me représente la joie qu'elle aura ressentie par celle que j'ai eue en vous voyant. Je souhaiterais que vous eussiez pu trouver quelque amusement à Halle;a mais je crains que c'aura été un séjour stérile en plaisirs. Vous êtes la maîtresse, ma très-chère sœur, de vous choisir des gouvernantes où et comme vous le voudrez. Je suis encore extrêmement fatigué de mon voyage, qui a été rude et vif. Je me rappelle ici les agréables moments que j'ai passés dans votre compagnie. Je regrette le passé, et j'espère sur l'avenir. Je prends la liberté de vous envoyer des ananas de Silésie, ayant remarqué que vous les aimez, et j'espère de vous en pouvoir fournir


a La Margrave y avait passé en retournant de Berlin à Baireuth. Voyez t. XXVI, p. 114, no 19.