<307> ma chère sœur, de mes appréhensions, et j'espère que votre philosophie se possédera sur ce point comme sur tant d'autres choses, vous priant de me croire avec la plus parfaite tendresse, ma très-chère sœur, etc.

Stefanino vient d'arriver.

300. A LA MÊME.

Ce 13 (août 1755).



Ma très-chère sœur,

J'ai été assez heureux que de recevoir deux de vos chères lettres, sous date de Bologne et de Venise. Je crois que, après avoir vu Rome, le reste de l'Italie, quoique beau, ne lui est point comparable. Je suis charmé que, dans le pays des Pantaloni, Algarotti se soit conduit de façon à vous contenter.a Je me flatte aussi que si vous avez entendu Paolino, vous en aurez été contente, et que vous l'aurez trouvé changé à son avantage. J'ai ici un nouveau chanteur, qui m'est venu de Naples; il s'appelle Luini; c'est une voix très-acoutib et dans le goût de la Gasperini, beaucoup de légèreté de trilles, et qui, s'il suit les avis qu'on lui donne, pourra devenir un très-bon chanteur. La table de marbre que vous avez eu la bonté de m'envoyer de Marseille est arrivée à bon port, très-belle; vous me permettrez que je vous en rende grâce. J'aurais voulu que le saint-père fût devenu votre cicisbée, ma chère sœur, à la place de Cataneo,c qui doit être un fat


a Voyez t. XVIII, p. 112, nos 95 et 96.

b Exactement copié sur l'autographe.

c Chargé d'affaires du Roi à Venise.