<392> rendre en toute chose aussi heureux que je le désire et que vous en êtes digne! Je souhaite avec empressement d'apprendre que les fatigues de toutes les courses que vous venez de faire ne vous aient pas échauffé, et que votre retour se soit terminé en parfaite santé. Ce qui n'a pas peu contribué à ma joie, c'est de vous trouver si bien, et un air de vigueur qui me flatte de vous savoir longtemps conservé. J'ai reçu votre gracieuse lettre avec attendrissement, et je la baisai mille fois; tout ce qui me vient de votre part me touche le cœur, qui vous appartient depuis que je vous connais, et qui vous restera jusqu'à mon trépas, étant avec des sentiments inaltérables de tendresse et d'amitié, etc.

11. DE LA MÊME.

(Brunswic) 30 juillet (1769).



Mon très-cher frère,

C'est toujours par de nouveaux bienfaits que vous répandez sur moi les marques de vos grâces et précieux souvenir. Ils me rendent muette par les vives impressions que le prix de vos bontés fait sur mon âme; j'en suis toute pénétrée, les facultés me manquent et ne sont pas suffisantes pour vous prouver toute ma reconnaissance, encore moins d'être en état de tracer par la plume les remercîments très-humbles que je vous dois, quoique imparfaits, pour le beau satin dont vous m'avez fait la galanterie. Il mérite de toute façon mon admiration, comme venant de vos mains, et étant fait sous vos auspices, à Potsdam, me le rend plus cher et agréable. La couleur en est charmante; le gris de lin m'est préférable, étant significatif par l'amour sans fin que l'on attribue à cette couleur, et qui me la fera porter