<41>matias, en vous assurant de la tendresse et parfaite considération avec laquelle je suis à jamais, etc.

35. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH.

Berlin, 27 décembre 1735.



Ma très-chère sœur,

J'ai eu le plaisir de recevoir deux de vos chères lettres, l'une dans laquelle vous me demandez Duhan, et l'autre où vous me dites votre système touchant l'existence de Dieu. Pour ce qui regarde la première, permettez-moi de vous dire que je crois qu'il vaudrait mieux de laisser Duhan à présent tranquillement à Blankenbourg,a sans quoi l'on pourrait réveiller toutes les vieilles chicanes passées. Pour votre système de l'existence de Dieu, je le trouve très-bien raisonné; mais je ne suis pas dans l'idée des atomes crochus et carrés. Cela ne se peut, sans quoi il y aurait du vide dans la nature. J'aurai l'honneur, quand j'en aurai le temps, de vous écrire une lettre où je serai plus diffus sur cet article. C'est demain jour d'église; permettez-moi donc, ma très-chère sœur, que par cette raison j'en reste là aujourd'hui. Adieu, ma très-chère sœur; conservez-moi votre précieuse amitié, et croyez-moi toujours avec un attachement et une tendresse singulière, ma très-chère sœur, etc.


a Voyez, t. VII, p. 11-14; t. XVII, p. III et IV, art. III, et p. 297-330. Voyez aussi les Mémoires de la Margrave, t. I, p. 46, 47 et 251.