<74> point cette satisfaction-là, et que l'habileté du sieur Superville me rendra salutare meum.a

Je suis avec toute la tendresse imaginable, et avec ces sentiments qui sont inconnus à tous ceux qui ne savent point aimer, ma très-chère sœur, etc.

65. A LA MÊME.

Berlin, 4 juillet 1739.



Ma très-chère sœur,

Le Margrave nous a surpris le plus agréablement du monde en venant d'une manière inattendue. Le Roi en a été charmé, et j'espère qu'il sera content de sa réception et de la manière dont on en agit envers lui. On lui a accordé tout ce qu'il a souhaité;b ainsi je me flatte que ce voyage du Margrave ne contribuera pas moins à votre satisfaction qu'à votre santé.

Je vous rends mille grâces de la belle pendule que vous avez eu la bonté de m'envoyer. Je n'ai besoin de rien au monde pour me souvenir de vous; mon cœur me dit plus que toutes les pendules que j'ai une sœur adorable, et qui mérite d'être aimée et chérie. La longueur de votre absence m'en fait d'autant plus sentir le poids, et les attentions et bontés que vous avez pour moi sont autant de tableaux du sentiment que je vous connais et de l'excellence de votre cœur.

On a célébré hier l'anniversaire de votre heureux jour de naissance,


a Voyez t. XXI, p. 253.

b Mémoires de la Margrave, t. II, p. 282-284.