<126> quelques bataillons à l'extrémité de ma gauche, avec une batterie qui tire sur la cavalerie ennemie, afin d'en précipiter la fuite et la déroute.

En voyant la position de l'ennemi (plan III), on voit, que sa droite est derrière un abatis où il a une grosse batterie qui flanque le village; ensuite son infanterie occupe une hauteur; ensuite vient le village, une petite plaine, un bois garni d'infanterie, une petite plaine, et sa gauche s'appuie sur l'extrémité d'une colline. Il faut attaquer ce terrain par la droite; alors on évite l'abatis, la hauteur et le village, qui seraient très-meurtriers. Je formerais un ordre de bataille en biais; ma batterie de mortiers serait sur la droite, la cavalerie en seconde et troisième ligne, et tout l'effort doit se faire par la droite. Dès que mon infanterie a enfoncé la gauche de l'ennemi, quelques bataillons pénétreront pour se rendre maîtres du bois. Pour prendre le reste de l'armée en flanc, les cinq bataillons qui ont attaqué l'infanterie, après l'avoir culbutée, se mettront chacun en colonne, pour que la cavalerie puisse passer entre deux et attaquer la cavalerie ennemie qui voudra protéger la retraite de son infanterie. Il faut faire passer par cette trouée le plus de cavalerie que l'on peut, pour qu'elle puisse soutenir l'effort, du reste de la cavalerie ennemie, qui pourrait venir au secours de sa gauche mise en déroute. En cas même que la cavalerie soit repoussée, elle peut toujours se rallier sous la protection du feu de mes cinq colonnes d'infanterie. (Plan IV.)

Voici (plan V) une disposition d'autant plus trompeuse, qu'on ne s'aperçoit point du piége que l'ennemi vous tend. Sa première ligne couvre son véritable arrangement; sa cavalerie de la droite s'aligne avec sa seconde ligne, de sorte qu'elle est flanquée par le flanc de son infanterie; la seconde ligne de cette cavalerie déborde la première, de sorte que tout est flanqué; il y a des ravins, chemins creux et étangs devant le front de la ligne; la cavalerie de la gauche est