<132> chaque occasion, et c'est dans ces sortes d'affaires de poste où il faut, pour que votre disposition soit bonne, qu'on se règle sur celle de l'ennemi et sur le terrain où l'on veut combattre. Je me flatte que ces petites esquisses de terrain et d'armées qui s'y trouvent postées pourront du moins faire juger, en voyant une armée rangée en bataille, dont on examine le terrain autant que cela se peut dans ces moments critiques, quel peut être l'ordre de combat que l'ennemi a donné à ses troupes, ce qui sert de guide à l'attaquant pour régler ses dispositions sur ces connaissances.

BATAILLES.

Les batailles sont des actions générales où toute l'armée s'engage avec celle de l'ennemi; c'est ce que j'appelle affaires de rase campagne, à cause qu'elles n'ont rarement lieu que dans des terrains ouverts. C'est dans ces occasions - là où il ne faut point marchander l'ennemi, se former promptement, marcher tout de suite à lui en ligne parallèle de son front. La cavalerie seule est en état de décider d'une journée pareille; la nôtre doit faire la grande attaque tout de suite, avoir une réserve de hussards qu'elle peut envoyer sur-le-champ, après avoir culbuté l'ennemi, à dos de son infanterie. Dans une occasion semblable, je répondrais bien que l'affaire ne serait ni longue, ni meurtrière, et que l'infanterie ne serait que spectatrice du combat; sa besogne étant très-facilitée, elle ne pourrait servir tout au plus que pour achever de battre un corps d'infanterie déjà ébranlé, et que son feu achèverait de dissiper. (Plan IX.)

Un avantage comme celui d'une plaine serait trop grand pour nous, et nous ne devons nous attendre qu'à des affaires de postes ou à de fortes dispositions de la part des ennemis; c'est dans ces sortes d'affaires, ou pour faire finir un feu d'infanterie qui souvent s'engage