<II>Nous avons emprunté de Rousset, Recueil, etc., le Mémoire de M. le marquis de Fénelon, du 3 janvier 1737, et nous le donnons ici comme pièce justificative, parce que le texte du Roi y renvoie expressément
II. DISSERTATION SUR L'INNOCENCE DES ERREURS DE L'ESPRIT.
C'est la lecture des Éléments de la philosophie de Newton, publiés par Voltaire, qui porta Frédéric à écrire la Dissertation sur l'innocence des erreurs de l'esprit. L'ouvrage de Voltaire parut d'abord en Hollande, au mois d'avril 1738, et à Londres (Paris), dans les premiers jours de juillet de la même année. Frédéric le lut dans cette dernière édition, et le 30 septembre 1738, il envoya sa dissertation à Voltaire (Œuvres de Voltaire, par M. Beuchot, t. LIII, p. 259, 260 et 324). C'est dans les Œuvres posthumes, t. VI, p. 189-218, qu'elle fut imprimée pour la première fois. Comme l'autographe manque, nous avons dû nous borner à suivre, pour la première partie, l'édition de 1788; mais les deux derniers tiers de cette dissertation, depuis « Tant il est vrai » (p. 40 de notre édition), nous ont été envoyés en une copie fidèle par la bibliothèque de l'Ermitage impérial de Saint-Pétersbourg, à laquelle feu le général comte de Suchtelen en avait fait présent, ainsi que de beaucoup d'autres manuscrits. 11 les avait achetés à Ferney, de M. Wagnière, le dernier secrétaire de Voltaire. Nous avons collationné sur cette copie de l'écrit autographe le texte qui se trouve dans les Œuvres posthumes, t. VI, à partir de la page 199, ligne 3 du bas, jusqu'à la fin. Il en est résulté quelques petites rectifications et additions, par exemple, les mots : « Et Dieu sait comme je vous enverrai galamment au diable » (p. 49 de notre édition); et les trois lignes supprimées par les éditeurs de 1788 : « Je crus que c'était » jusqu'à « David » (p. 49 de notre édition).
III. AVANT-PROPOS SUR LA HENRIADE DE M. DE VOLTAIRE.
La Henriade de Voltaire parut en 1723, sous le titre de La Ligue, titre qui fut changé en celui de Henriade dans l'édition publiée à Londres en 1728. Frédéric écrivit à l'auteur le 8 août 1736, et il s'établit entre eux une correspondance ani-