<135>Mais ses rayons vaillants au point du jour éclipsent
Ces flambeaux lumineux, ces astres qui pâlissent,
Et l'obscurité fuit.

Et telle m'apparaît couverte de ténèbres
Ma patrie éplorée, à ses voiles funèbres
Attachant ses regards,
+De nos calamités l'âme encore effrayée,
Sur nos lauriers flétris tristement appuyée,
Maudissant les hasards.

Mais le cœur déchiré de ses maux mémorables,
Et courbé sous le poids des fléaux implacables
Contre elle déchaînés,
J'entrevois, à travers cette ombre que j'abhorre,
Les prémices charmants et la naissante aurore
De ses jours fortunés.

Les dieux pour les mortels ne font plus de miracles :
Entourés de périls, de dangers et d'obstacles
Qui bordent leur chemin,
Ils leur ont départi l'audace, le courage,
Utiles instruments dont le pénible ouvrage
star2Asservit le destin.


+ Texte primitif :
     

De nos fameux revers l'âme mortifiée.

Vers amélioré, à la marge :
     

De nos calamités l'âme encore effrayée.

++ Texte primitif :
     

Subjugue le destin.

A la marge : « Asservit. »