<183>

X. ÉPITRE AU MARQUIS D'ARGENS,a COMME LES RUSSES ET AUTRICHIENS BLOQUAIENT LE CAMP DU ROI.

Au camp de Bunzelwitz.b

Du philosophe des marquis,
Du Provençal le plus fidèle,
I ne m'est, d'un grand mois, transcrit
Billet, écriture ou nouvelle.
Ce n'est plus lui que je querelle,
Mais ce vil amas de brigands,
De barbares qui tous les ans
Viennent, au milieu de l'automne,
Des riches faveurs de Pomone
Dépouiller nos fertiles champs.
Ainsi qu'un ténébreux nuage
Qui renferme en ses flancs affreux
Les éclairs, la grêle et l'orage,
Devancé du bruyant ravage
Des aquilons impétueux,
Cet infâme essaim de barbares,


a Voyez t. XII, p. 185-191.

b Voyez t. V, p. 139.