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12. AU MÊME.

Charlottenbourg, 3 juin 1740.

aMonsieur Duhan, j'ai reçu votre lettre, et, pour y répondre, je vous dirai que vous pouvez venir ici, après avoir obtenu votre congé là où vous êtes. Je suis

Votre affectionné roi,
Federic.

bMon sort a changé, mon cher. Je vous attends avec impatience; ne me faites pas languir.

13. AU MÊME.

Camp de Strehlen, 15 août 1741.



Mon cher Duhan,

J'ai craint, avec quelque apparence de raison, que le vieux Jandun ne pensât plus à son très-indocile élève; mais je suis bien aise de m'être trompé. Divertissez-vous, cher Duhan, tandis que nous travaillons, et jouissez du repos, tandis que nous ferraillons avec nos ennemis. Vous me parlez de mon retour, lorsque tout le monde se prépare à des batailles, et qu'il paraît que le démon de la guerre décidera du sort de deux puissants États. Le temps nous éclaircira l'événement; c'est ce que disent les gazetiers, et ce que je puis vous dire de mieux sur ce sujet.

Adieu; aimez-moi toujours, et soyez persuadé de la tendresse et de l'estime avec laquelle je suis

Votre fidèle ami,
Federic.


a De la main d'un secrétaire.

b De la main du Roi.