<93>que je suis en partie rétabli, et prêt à obéir aux ordres qu'il lui plaira me donner.

J'ai l'honneur d'être, etc.

43. A M. JORDAN.

Schweidnitz, 10 mars 1741.

Cher Jordan, pour le coup, Glogau est pris d'emblée; vingt-huit officiers, deux généraux et mille quatre hommes ont été faits prisonniers de guerre, et nous y avons perdu en tout un lieutenant et entre vingt et trente hommes. C'est une action aussi unique dans son genre qu'il s'en soit trouvé dans l'histoire, et la valeur de nos troupes s'y est signalée. Je suis persuadé que, en bon patriote, tu te réjouiras fort de cette nouvelle. Pour à présent, nous allons mettre la dernière main à l'ouvrage, et diriger toutes les opérations de la guerre de façon que nous en ayons de l'honneur. Si tu n'es pas content de moi pour le coup, tu ne le seras jamais, car, comme il y a un Dieu, je fais ce que je puis.

Mande-moi donc un mot de Keyserlingk; j'en suis en peine, n'ayant absolument point de ses nouvelles depuis mon départ de Berlin. Fais-lui mille amitiés de ma part.

Viens me joindre lorsque ta santé le permettra, et sois persuadé que je t'aime toujours sincèrement.

44. DE M. JORDAN.

Berlin, 11 mars 1741.



Sire,

La lettre dont il a plu à Votre Majesté de m'honorer est divine. Que cette philosophie est belle! Qu'il est rare de voir quelqu'un