<142>

115. AU MÊME.

(Freyberg) ce 25 (mars 1760).

Mon cher marquis, voici la correction de votre coadjuteur :

Qu'au milieu de Paris un prélat insolent.

Mon Dieu, que l'on fait de difficultés pour cette impression! Que m'importe que ce soit la Néaulme ou Voss qui imprime, pourvu qu'on aille vite? C'était le temps qu'il fallait gagner, et non pas le perdre en discussions inutiles avec madame Néaulme. Que l'on imprime donc, et que l'on se hâte, car il faut empêcher de certaines gens de crier. Voilà la grande affaire. Si je n'avais cru qu'il fallait, par des raisons de politique, faire tomber ces éditions fautives, je n'aurais certainement point retouché cet ouvrage, et les corrections n'y sont nécessaires que pour les politiques. Voilà, mon cher, tout ce que je puis vous dire aujourd'hui. J'ai la tête pleine d'affaires et d'embarras. Adieu; je vous embrasse.

116. DU MARQUIS D'ARGENS.

Berlin, 28 mars 1760.



Sire,

Je reçois la lettre de Votre Majesté à minuit, et j'y réponds dans le moment. Il y a déjà deux feuilles de l'édition imprimées. Voyant qu'on ne finirait jamais avec la Néaulme, j'avais fait dire par M. de Beausobre à Voss qu'il pouvait commencer d'imprimer deux feuilles, à condition que, si V. M. ne trouvait pas à propos qu'il continuât, ce qu'il aurait imprimé serait en pure perte pour lui. Dans douze jours l'ouvrage sera fini; il y a quatre presses qui sont employées. M. de Beausobre corrige nuit et jour, car les