<112>peu, et, n'en déplaise à Christian, il sera obligé de se contenter qu'un honnête homme l'ait servi une année entière.

Je vous embrasse, mon cher Fouqué, de tout mon cœur, et vous prie de me croire votre très-fidèle et constant ami.

6. AU MÊME.

Charlottenbourg, 19 juin 1740.

aCher Fouqué, j'ai été fort réjoui par votre lettre; mais je l'aurais été infiniment davantage par votre présence. Votre famille et moi, nous la souhaitons beaucoup; je ne sais si je ne la désire pas plus encore que vos enfants. Adieu; ne nous faites plus languir, et plantez là votre Christian avec toute sa gloire.

7. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Elseneur, 28 juin 1740.



Sire,

bQui suis-je, pauvre mortel, que mon seigneur et mon roi daigne se souvenir de son serviteur avec tant de grâces et de bonté, dans le temps même que V. M. consacre ses moments précieux et ses soins aux besoins de son peuple. Quant à moi, j'en ai l'âme ravie, et tout le monde, Sire, retentit de l'éclat de votre gloire, non dans ce vain éclat d'un Crésus, mais semblable à la sagesse d'un Solon, qui n'a que la vertu pour guide. Vos bienfaits, Sire, et le temps, ne vous feront reconnaître que des ingrats, car vos grâces surpassent leurs forces et leur attente.


a De la main du Roi.

b Minute autographe.