<132>ainsi nous ne serons que nous trois, si vous le trouvez bon. Il ne faut que peu de chose pour me nourrir; je ne vous demande qu'une bonne soupe et un plat d'épinards, bon visage d'hôte, et de vous trouver en bonne santé. Ce dernier article est de tous celui que je vous recommande le plus.

Adieu, mon cher ami; j'espère vous assurer alors de toute mon estime.

33. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Brandebourg, 16 septembre 1764.



Sire,

Un proverbe dit que les choses qui coûtent de la peine produisent des effets d'autant plus agréables. Cela étant, j'ai lieu de croire que V. M., après avoir parcouru en chevauchant les Alpes de la Silésie, doit être très-satisfaite de son voyage. Je le souhaite, Sire, et juge avec fondement que vous ne ferez jamais le tour de vos contrées sans vous rappeler la peine que vous a coûtée la gloire de leur conquête. Jouissez du repos, Sire, s'il en est pour vous, que Sans-Souci vous présente avec ses fruits excellents, et agréez mes actions de grâces pour la part dont vos Krutischa m'ont pourvu pendant votre absence. Portez-vous bien, Sire, et prospérez en toutes vos entreprises. Je suis, etc.

34. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Le 16 septembre 1764.

Je suis très-sensible aux sentiments d'attachement que vous avez bien voulu me renouveler par votre lettre d'aujourd'hui,


a Premier jardinier du Roi.