<157>personne ne s'intéresse tant à votre conservation que votre ancien et fidèle ami.

81. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Brandebourg, 18 février 1767.



Sire,

Je vous rends grâces du pâté du Périgord dont il vous a plu me faire part. Je le trouve fort bon, et le haut goût n'y manque certainement pas. Mais le moyen de faire tout tourner en bien à qui que ce soit, c'est d'en user sobrement. Je compte sûrement que V. M. fera de même.

Quant à ma santé, Sire, elle est passable, grâce au temps présent, qui me permet, de temps à autre, de déterrer un blaireau ou un renard; d'ailleurs, je parle à ne plus me faire entendre, et je marche en chancelant. Je ne suis plus assuré que sur un seul point, qui est l'attachement inviolable avec lequel mon cœur vous sera voué jusqu'au dernier moment de ma vie. Je suis, etc.

82. DU MÊME.

Brandebourg, 4 septembre 1767.



Sire,

J'ose me flatter que votre voyage se sera terminé heureusement, à votre satisfaction; j'en juge par l'avancement que vous avez trouvé à propos de faire. La part que j'y prends pour le colonel Luck me fait augurer que V. M. a été contente du régiment. Pour comble de mes vœux, continuez, Sire, à vous bien porter; et, après avoir satisfait à vos voyages et à vos revues, j'espère