<201>des almanachs en Silésie. Quant au médailleur Hedlinger, je souhaiterais de l'engager pour mon service, le connaissant pour un habile homme. En tout cas, je serais satisfait, s'il voulait s'engager seulement pour trois ou quatre ans. Vous lui en parlerez, et vous lui demanderez quels gages il prétendra par an, s'il lui plaît de rester quelques années ici, en travaillant pour moi. Je suis, etc.

5. DE LÉONARD EULER.

Berlin, 24 janvier 1743.



Sire,

Ayant fait à M. Hedlinger les propositions dont il a plu à Votre Majesté de me charger, il m'a remis la réponse ci-jointe.

A l'égard du projet d'une académie des sciences, je supplie V. M. de le regarder comme un effet de mon désir infini de me voir dans un état où je pourrais en quelque manière me rendre digne des grâces dont il plaît à V. M. de me combler. Au reste, j'ai voulu prouver que le fonds entier de la Société serait presque suffisant pour établir une académie des sciences, et M. le docteur Lieberkühn prouvera mieux que moi la solidité de ce projet.

Je viens de découvrir la cause physique des effets de l'aimant, qui satisfait parfaitement à tous les phénomènes. Comme c'est la question que l'Académie des sciences de Paris a proposée pour l'année qui vient, je ne voudrais pas y envoyer ma théorie sans la permission de V. M.

Oserais-je aussi, Sire, supplier V. M. d'employer mon frère, qui est peintre, à quelque ouvrage, et de lui faire la grâce qu'il puisse subsister ici?

Je suis avec le plus parfait zèle, etc.